3 CLÉS POUR GÉRER LA DIFFÉRENCE CULTURELLE

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Réussir à aborder le fossé de la différence culturelle est un facteur clé d’intégration en d’expatriation. Car les problèmes d’angoisse en expatriation naissent souvent de la peur d’être confronté à un environnement hostile. Les efforts importants d’adaptation qu’il faudra déployer ne sont pas, pour autant, insurmontables sur le plan psychologique. Explorons 3 pistes essentielles qui permettent d’aborder le virage dans de bonnes conditions.

ANTICIPER L’ANGOISSE DE L’EXPATRIATION AU DÉPART

Il est clair que nous ne naissons pas tous égaux en matière de capacité d’adaptation face au changement.

L’angoisse que l’expatriation fait naître chez chacun est aussi relative à l’âge auquel on part, aux conditions familiales et bien sûr à la destination choisie.

L’expatriation de la famille qui part pour la Chine, dans de relatives bonnes conditions, n’est pas la même que celle du jeune célibataire qui, dans un élan aventureux, part vivre définitivement en Nouvelle Zélande.

Il convient donc de s’interroger, de manière à prévenir un trouble de l’adaptation, sur les réelles motivations qui poussent à partir vivre à l’étranger.

Comment voyons-nous notre vie là-bas ? Arrivons-nous à discerner ce qui relève du rêve ou d’une démarche pragmatique dans ce projet ? Car pour éviter de se retrouver confronté à l’angoisse en expatriation, mieux vaut prévoir le fossé culturel avant de s’y frotter.

Pour éviter les déconvenues sur un pays et des coutumes locales, s’expatrier devrait toujours être un vrai choix, notamment pour les femmes. Trop souvent, une épouse « suit » son conjoint vers la destination d’expatriation correspondant à ses opportunités professionnelles à lui.

Pourtant, elle doit se questionner aussi sur l’opportunité de cette nouvelle vie, par rapport à ses affinités à elle. Pourquoi ?

Parce que souvent, les troubles anxieux et dépressifs qui se déclenchent lors d’une acculturation difficile, auraient pu être évités. On doit penser notamment, dès le départ à l’éloignement des proches, en songeant à une destination qui n’altère pas trop les liens, notamment au niveau de la distance géographique et du fuseau horaire.

On évite aussi l’angoisse de l’expatriation en ne s’éloignant pas trop de sa culture d’origine. Car plus le fossé culturel est grand, plus les efforts d’adaptation à fournir vont être longs et sources de complications.

On peut penser à  l’alimentation, par exemple, qui est un facteur qui compte plus que l’on y pense dans l’adaptation à un pays d’accueil. Les expatriés français, qui privilégient des destinations culturellement proches comme l’Italie, ne s’y trompent pas !

SE POSER EN TANT QU’OBSERVATEUR

Actuellement, la mobilité internationale concerne beaucoup les pays d’Asie, comme la Thaïlande, la Chine ou Singapour. Or, même si la vie y est relativement facile, ces pays présentent de fortes différences culturelles en rapport avec des cadres de pensées radicalement différents. Les règles de savoir vivre et de politesse impliquent des gestes rituels, ou des interdits auxquels il faut, en tant qu’étranger, se plier.

Or, on sait qu’une fois la première phase de « lune de miel » avec la culture d’accueil passée, un expatrié ressent vite le choc culturel. L’angoisse de l’expatriation surgit, changeant tout à coup son regard émerveillé sur l’exotisme local, en réaction de franc rejet ou de dégoût.

S’il parvient à la surmonter, il se dirigera alors vers l’adaptation au pays d’accueil, mais des échecs existent, provoquant le rapatriement.Comment aborder donc, ce carrefour difficile ?

Les spécialistes des expatriations multiples ont leurs recettes, dont la principale serait de savoir rester spectateur d’une culture, avant de s’y immerger. Les jugements ou les idées préconçues sont mal venues pour aborder les différences culturelles, ce que ne sait pas toujours tout expatrié décidé à vivre dans un pays étranger.

Pour sortir de l’angoisse de l’expatriation, il est préférable au contraire de se donner le temps d’aborder et de comprendre les différences. Comment ? En mettant entre parenthèses ses opinions et ses représentations culturelles.

Le temps de mieux comprendre les comportements et les mentalités locales et peut-être certains de leurs fondements : moraux, religieux, tribaux, historiques… Une étape qui demande de la patiente et une certaine humilité.

Elle permet néanmoins à l’expatrié, après un certain laps de temps, de confronter ce qu’il voit à son propre système de valeurs, pour négocier plus facilement ses adaptations.

S’IMMERGER DANS UNE CULTURE LOCALE

Certains expatriés tentent l’aventure quand d’autres préfèrent rester à l’abri des communautés d’expats de leur pays. L’immersion dans la culture locale, en créant du lien avec des populations nationales, demeure cependant l’une des meilleures façons de se prémunir contre l’isolement, principal facteur d’angoisse en expatriation.

L’un des facteurs clé demeure l’apprentissage ou la connaissance de la langue locale. Il facilite non seulement les contacts, mais permet aussi d’être plus rapidement en symbiose avec les coutumes du coin. Une nouvelle langue en apprend beaucoup sur un pays et sur ceux qui la parlent !

On parle aussi aujourd’hui d’intelligence culturelle, faculté qui serait de savoir se distancer d’une culture, pour mieux décoder ses arcanes et apprendre à s’adapter. Acquérir cette forme d’intelligence serait le plus sûr moyen d’échapper à l’angoisse de l’expatriation, mais il semble qu’il y ait une injustice dans ce domaine.

Ce sont les expatriés les plus jeunes, et donc ceux qui bougent le plus, qui sont surtout amenés à la développer. Car chaque nouvelle expatriation va réactiver chez eux les mécanismes d’adaptation faits de recul, d’observation et de souplesse, qu’ils ont appris à mettre en œuvre auparavant. Le manque de contacts humains et de relations satisfaisantes est responsable, en grande partie de beaucoup de dérives psychologiques chez les expatriés : état dépressif, prises d’anxiolytiques, phobie, crise de panique…

Tous les individus ne présentent pas les mêmes facultés en matière d’adaptation culturelle. L’âge, l’entourage affectif et le pays d’expatriation comptent pour beaucoup, mais la psychothérapie demeure une aide ouverte à tous.

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